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Avant toute choses, je n’ai la prétention d’aucune vérités, ceci est ma pensée, mon D/s, mon metasexe, avec Linsoumise..
D/s’ment parlant, pour moi, au début, dès le début même, le lien était l’évidence, la clé du fonctionnement, du maintient et de l’équilibre. L’arcade commune pouvait alors supporter les fardeaux et explorations individuelles, fondements vers un metasexe amplifiant.
Bien que tous les actes ont un sens, individuellement parlant, il est fondamental de leur donner du sens au travers du Lien et de dévoiler l’intelligence organisatrice de ces actes.
Le lien alors, c’est ma possibilité de passer à l’acte pour « moi », au travers de l’autre. L’autre devenant l’objet d’investigation profonde à soi même, à moi-même..
En créant le lien à l’autre, j’allais pouvoir aller chercher mon centre véritable dans un transfert avec l’autre, mais sans m’inspirer ou me confronter à son image; j’allais l’utiliser en modelant sa réponse pour moi même, un vecteur physique, une réponse psychologique à mon individualisation. Mes inhibitions, mes pulsions ou mes phobies, résultant d’avantage d’une forme intelligente que d’un désordre, allaient donner le sens des actes, qui se teinteraient du Lien, matrice de passage de mon autonomie, de ma capacité à l’échange, vers ma réalisation individuelle au travers et à l’aide de l’autre. Être moi au travers d’un autre... les Psy vont me décapiter ^^
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L’autonomie des actes sans plonger dans la connexion à l’autre est pour moi, d’une pauvreté incroyable, égoïste, d’une dimension de surface, sans densité et sans finesse. Donner de l’épaisseur, de la densité aux actes, leur accorder une forme de dignité, sublimée par l’interprétation profonde et commune du Lien. Avec ses nuances infimes, ses subtilités, ses méandres, et le poids titanesque des flux émotionnels qu’il peut supporter, transcende le rapport D/s.
Mais avant de créer du lien avec l’autre, il faut se comprendre soi même, car l’on accorde plus de valeur, ce que l’on sent par soi même, que ce que l’on nous dit de croire, de faire ou d’être. Ces formes d’intoxications éducatives, il est important de les écarter et de désactiver sa propre image: Adhérer à une idée commune, imiter des leaders, suivre la voie du troupeau parasitant la perception du « soi » profond. On est seuls au fond, car nous sommes tous différents, et c’est sans doute cette peur de solitude qui nous pousse à essayer de convaincre que l’on a raison ou d’adhérer à ce que pensent les autres..individualisme d’exclusion ou collectivisme uniformisant entretiennent un état fusionnel artificiel écartant la rencontre pour défendre leur points de vues au détriment de l’accueil et la compréhension de l’autre. Finalement, écraser l’autre ou se laisser écraser par lui en détruisant la différence, détruit l’autre et nous laisse bien seul...
Ainsi le lien servirait à répondre aux interrogations de soi et de l’autre, s’appuyant sur des valeurs fondamentales:
Le Respect, prendre en considération, avec égards, honnêteté et décence, forme révérencieuse voire de vénération de soi même, de l’autre, du N/nous, des valeurs et éthiques défendues.
La Sincérité, en toutes circonstances, ne point mentir, ni dans la composition de l’ensemble, ni dans celle des moindres détails du Lien à construire.
La Transparence, offre des actes, des pensées et des sentiments faciles à comprendre, à deviner, d’être visible au travers de ce qui fera écran.
Dans la Durée, le mensonge devient insupportable; la continuité est essentielle car l’écoulement du temps, ne s’arrête pas.
La Cohérence, apporter une harmonie, un rapport logique, une absence de contradiction dans l’enchaînement des parties de ce tout, pour soi et pour l’autre. Et ce dans la durée.
Avoir le droit de se tromper en toute sincérité, transparence, et cohérence puis rétablir la chose sur la nouvelle vérité dans le respect de soi même, de l’autre...
A ce point précis, le lien est créé, il est solide, il est fort des deux individus ayant éprouvé ce lien :
Exploration de soi
Exploration de soi à travers l’autre.
Il devient alors logique et motivant d’explorer par l’amplifications des variables intimes (du soi et du soi par l’autre) en créant une dynamique émotionnelle libérant l’espace de conscience du soi et de l’autre en même temps, établissant une dimension sexuelle commune: le meta sexe.
Outre ce qui retient l’animal, enchaîne ou ligote ma prisonnière, le lien, c’est le point essentiel dont dépend l’existence et l’équilibre de la relation D/s. Bien plus que la connexion physique ou amoureuse de deux individus, c’est l’articulation fondamentale entre les individus vers leurs meta-sexe. Le lien unit ici deux personnes, il établit entre elles des relations , les met en rapport; le rapport tel qu’il est perçu par l’esprit. Il pousse à échapper au temps, au mode des apparences multiples, pour permettre de saisir enfin, l’absolu et l’unité dans cette dimension ... meta-sexuelle.
Pensée au Parloire pour ma muse.
Posté dans: Techniques & Pratiques BDSM, Lexique/Definitions
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?est qu’il en a des pensées à explorer ... faut juste suivre ....... parfois c complexe... mais tellement complexe de faire simple ...
Je relis cette pensée au Parloire, voici 3 ans que j’ai posés ces mots.... étonnant. Je l’articulerais differement aujourd’hui je pense, même si tout ce qui est dedans me semble important, je pense avoir affiné certaines choses encore. Mais je laisse en l’état. Pour ma mémoire , pour mon chemin personnel. Merci Linsoumise de me rendre tous les jours un peu moins sûr de ce que je sais. Cela renforce ma capacité à remettre les choses en question, et ainsi à renforcer mes stabilités et valeurs fondamentales... le bdsm est un outil, le sexe est un vecteur de compréhension
Vous savez bien que je vous suis mon Dom... toujours là derrière vous pas loin. Parfois devant. Ou vous dedans...
L’introspection est toujours source d’élévation personnelle par la meilleure connaissance de soi
J’apprécie sincèrement votre démarche ontologique.
De mon point de vue « on » ne nous impose rien. Je ne perçois l’intoxication éducative que comme une soumission volontaire à la dictature du « on ».
A laquelle on se soumet, plus pour se rassurer et ne pas se confronter à soi.
Et je partage profondément vos mots sur la conséquence que cela peut avoir.
La déchéance.
L’inauthenticité.
Aussi la réalité du nécessaire dépassement de soi, par et ou pour l’autre.
L’aspiration à l’authenticité de l’être.
L’être dans son entièreté.
A ma connaissance, seuls la méta-sexualité ou la connexion des âmes, selon les mots que nous choisissons d’employer permet ce chemin.
La vérité de l’être comme dévoilement.
Finalement, vous réécrivez « être et temps » avec vos mots et vos trippes en une demi-page ! Quel exploit !
Vos mots bousculent, et c’est bon.
Merci.
Merci Miangel, je n’avais pas vu votre commentaire, et c’est avec plaisir que je le découvre, après un like d’un membre de la communauté
Je vous avoue que je ne connais pas « être et temps » , en fait, je ne connais que peu la littérature hélas en un sens car je ne peux appuyer mes réflexions des pensées déjà bien formulées d’auteurs, de penseurs et philosophes; et puis heureusement dans un autre sens car je suis vierge des influences.
Donc vous avez ici ma pensée brute seulement appuyée de quelques principes qui me tiennes à cœur en un sens, et que je peux distiller dans mon écrit.
En effet, dans cette société conformiste et narcissique, l’authenticité est devenue une sorte de quête des individus qui se leurent sur la manière d’y parvenir. Droit de « pensée », droit de goût, droit d’image, droit de représentation, droit d’exister.. en tout narcissique un droit de se différencier des autres en surface pour y ressembler finalement en profondeur.
Mais là où la différence doit exister c’est dans notre propre confrontation de soi à l’autre, qui nous confronte lui même à nous même. Plongée dans nos propres profondeurs, remises en questions, confrontations egotiques, recherche d’équilibre personnel, relativisme existentiel, « déscopage » individuel, sens des choses, valeurs et éthiques… finalement au bout de tout ça, l’on finit par comprendre que l’on y peut pas grand chose sans changer nous même.
Quel plus bel outil d’exploration personnelle alors que cet être « autre » qui nous permet de nous confronter à nous meme. À soi. Pour « être » soi.
Merci à vous